samedi 1 septembre 2007

mon pain quotidien

Parce que la bouffe c'est important, je me dois de vous montrer ce qui, depuis maintenant 5 semaines, constitue le repas de base de tout bon costa ricain qui se respecte.

D'abord le traditionnel casado (litterallement mariage, en gros un peu de tout et beaucoup de rien, ou alors juste beaucoup de riz) :






Dans le sens des aiguilles d'une montre en partant de midi : la salade, en general tomate et salade verte, avec un peu de citron si on est chanceux. Puis le riz, cuit avec de la coriandre et des oignons, plutot bon, ensuite vient la seule partie variable du plat a savoir la viande, ici la version porc pour changer du poulet, les haricots rouges, entiers ou en puree pour varier les plaisirs, et enfin, ma partie preferee, les platanos fritos, sortes de grosses bananes frites.

En gros un plat plutot pas mauvais avec un peu de tout, mais on s'en lasse vite quand meme.

Peut etre est-ce pour ca que les Ticos aujourd'hui se replient sur les fast food qui poussent comme des champignons dans tous les coins de la ville. Dailleurs le costa ricain moyen est gros, voir tres gros, et le gouvernement commence a tirer la sonnette d'alarme a coup de campagne de prevention contre les maladies cardio vasculaires. Ici, et particulierement a san jose les etats-unis ne sont jamais vraiment loin.

TLC : Si o No?

Mais le vrai sujet qui divise le pays a l'heure actuelle, c'est le Tratado de Libro Comercio, ou TLC, projet de libre echange entre les etats-unis et le Costa Rica. De nombreux pays d'Amerique latine ont deja signe cet accord, qui a eu pour certains des consequences catastrophiques sur l'economie locale.


Le Costa Rica est le premier pays a soumettre cette decision a un referundum qui aura lieu en Octobre prochain. Actuellement le debat fait rage, les partisans du traite, parmi lesquels Oscar Arias, president et prix nobel de la paix, mettent en avant les avantages economiques et notamment l'acces accru aux marches americains et la creation de milliers d'emplois.

Les opposants s'inquietent en revanche pour les petits agricultures et les industries nationales qui auront du mal a faire face a la concurrence des importations nord-americaines. Ils craignent aussi des repercussions de l'accord sur l'environnement.






Les costas-ricains decideront de leur avenir le 7 octobre, seul hic : il suffit de posseder une residence au costa rica pour voter. Quand on connait le nombre de nord-americains expatries, on peut se demander si le choix sera vraiment celui des Ticos.



jeudi 30 août 2007

parlons un peu de choses serieuses

car il n'y a pas que la hauteur des vagues qui preoccupe les Ticos (du moins pas tous).

Hier je suis tombee par hasard sur une manif dans San Jose, avec en plus des banderoles et des slogans traditionnels toute une bande de gamins qui jouaient de la musique.




Apres renseignement aupres d'un des militants, j'apprends qu'il s'agit des colleges prives catholiques qui protestent contre le projet du gouvernement de ne plus financer du tout les ecoles privees (il les finance aujourd'hui en partie). 25000 eleves environ frequentent a l'heure actuelle ces ecoles privees.



Au final, une manif plutot gentillette, pour ceux qui ont vu le sketch de la manif de droite, on y etait presque, pour ceux qui ne l'ont pas vu, il faut que vous voyez ca http://www.youtube.com/watch?v=9f-INZaPcas

mercredi 29 août 2007

casa del mâles

C'est comme ca qu'on pourrait rebatiser l'hotel Casa del Mar...

Car si à Casa Yoses à San José règne une joyeuse ambiance de nanas entre la receptionniste, l'administratrice et la femme de ménage, avec déjeuner potin à la clé, à Casa del Mar je retrouve cette bonne vieille ambiance de fraternité masculine. Mais le mâle de Santa Teresa c'est autre chose que le polytechnicien à lunettes (polytechnicien à lunettes, si tu me lis - et tu me lis - ne te sens pas concerné par cette méchante géneralisation). Non le mâle de Santa Teresa vit pieds nus et en maillot de bain pour mieux exhiber sa musculature forgée par de longues heures passées dans les tioubes déchainés, sait grimper aux arbres et manier la machette comme personne.

Je vous laisse donc admirer Léo (surnommé en secret Tarzan par les deux seules nanas de la clientèle), Carlos, et Alejandro.







Faites dormir tout ca dans la petite pièce qui sert aussi de reception, et vous ressentirez (sentirez?) tout de suite l'esprit de Casa del Mâles..



de mon côté, pas de pb pour dormir au milieu de tout ca, c'est bon j'ai déjà fait l'armée...

dure semaine de labeur

3ème semaine de stage, je suis promue dans l'hostel Casa Del Mar, au bord de la plage Santa Teresa.

Ici l'activité principale, c'est le surf. Et ca se voit.



malheureusement pour moi les vagues resteront trop grosses pour que je m'initie, mon activité principale à moi sera donc de faire des pancakes le matin pour les clients et d'en manger autant que je veux, de garder l'hôtel (comprendre lire un bouquin dans un hamac) pendant que les gars vont surfer, et de profiter de ma liberté le reste du temps.


Ce qui m'a laissé le temps de connaitre la plage sous la pluie, la plage sous le soleil, la plage le soir, la plage, la plage, la plage...



vamos a la playa

Pour nous remettre de cette folle semaine d'aventure, direction la plage pour le weekend.


Au bout de la Péninsule de Nicoya, Montezuma, surnommée Montefuma par la jeunesse costa-ricaine, est un joli petit village au bord d'une grande plage de sable fin, on s'en lasse pas.

pour changer de l'eau salée on fait aussi un petit tour dans des cascades, il faut mériter la jolie vue, à cause des grosses pluies le sentier qui suit normalement le torrent est... sous le torrent. petit parcours du combattant avec sac sur la tête, manquait plus que les crocodiles.

sur la route

Mis à part l'Interamericana qui traverse le pays du nord au Sud, il y a peu de routes goudronnées (du moins en bon état) au Costa Rica. Pendant la saison des pluies, l'état des chemins est encore plus aléatoire, et s'aventurer sur la route sans 4x4 relève de l'inconscience. Mais des inconscients, il y en a, à commencer par les bus, ce qui offre de temps en temps de bonnes petites anecdotes.

Comme par exemple ce beau petit glissement de terrain qui a mis ce bus dans le fossé, pour nous rien de grave sinon un petit retard en attendant qu'un gentil pick-up vienne le sortir de là.



Mais comme le voir c'est pas le vivre, deux jours plus tard c'est nous qui sommes dans le bus quand celui-ci, un peu trop ambitieux dans le virage, s'embourbe dans le fossé, puis que le chauffeur, qui a visiblement qqs lacunes en mécanique, fait chauffer son embrayage à mort pour se sortir de là jusqu'à le griller definitivement et nous embaumer d'une bonne odeur de caoutchouc brulé. on finira à pied.